2008-06-27

Low cost

Low cost se prononce /loʊ.kɒst/ en alphabet phonétique international. C'est à dire lo-ou coste (comme l'hôtel Costes). Et non lô côst, comme on l'entend de plus en plus. Lô côst, ça ressemble à low coast, c'est-à-dire une basse côte. Une manière de ne plus prononcer n'importe quoi serait de parler français : bas coût.

Le rodéo boursier et immobilier en cours risque de désarçonner les agents économiques d'une France déjà endettée, évoquée hier par le premier président de la Cour des comptes. Ainsi, le modèle économique à bas coût a de beaux jours devant lui, comme le symbolise aujourd'hui même le lancement en France de la Sandero de Dacia (groupe Renault).

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bas cout ou bas couts ?
Dans la première hypothèse, on parle du prix du bien, dans la seconde, des charges de l'entreprises.
Ce qui est substantiellement différent.
A noter que le singulier "low cost" se traduit, dans la jurisprudence multilingue européenne, par le pluriel "bas couts".
Pour un exemple, voir le point 9 de l'arrêt Easyjet/Commission (T-177/04) du TPICE. On peut aisément imaginer que le rédacteur de cette décision a du faire face à une fronde d'académiciens-juristes refusant de voir figurer dans un texte en français un terme d'origine anglaise.

Marc a dit…

Je me suis posé la question, mais me suis dit que précisément, on distingue bas coût de bas prix. On peut considérer que "le" coût économique intègre "les" coûts de production, prix moins coût donnant la marge brute. "Bas coûts" insiste sur la multiplicité des facteurs de production, pourquoi pas ? Mais bas coût se défend aussi : c'est une philosophie générale, on recherche le bas coût de chacun des intrants, et du bien ou du service lui-même. Et puis ma moitié britannique a fini par me convaincre : low cost au singulier, bas coût au singulier. Mais je pense que nul ne pourrait sérieusement prétendre que l'emploi du pluriel par la jurisprudence européenne soit fautif !