2021-06-10

Michel Baronnet

On trouve dans la correspondance des milieux intellectuels parisiens de la fin du XIXe siècle la mention récurrente de "baronnet", "Baronnet", et parfois plus précisément "Michel Baronnet".

Qui était-il ? Il est absent de ma généalogie Baronnet, comme de la base de référence Roglo. Voici le fruit d'une petite recherche. Vous pouvez la compléter en commentaire.

Michel Baronnet était un ingénieur civil, impliqué dans le projet de mer intérieur du Sahara de François Elie Roudaire (Guéret 1836 - Guéret 1885).

Cosima Wagner le mentionne dans une lettre du 17 mars 1861 (lot n° 105 en vente chez Ader le 30 juin 2021) à sa demi-soeur Claire de Charnacé, sur l'échec de Tannhäuser à Paris (13 mars 1861) : "(...) Mon pauvre baronnet aura été dans tous ses états, je regrette de n'avoir pas été là, je n'aime pas à être en dehors des peines et m'arroge le droit de partager les souffrances sans les joies (...)".

Il est mentionné dans une lettre du 16 septembre 1871 au sujet de Catulle Mendès (Dierx à Marras, 16 septembre 1871, BnF, Nouvelles Acquisitions françaises (NAF), ms. 16264, f.44). 

En 1876, il participe à l'expédition de mesure du niveau des chotts tunisiens, qui dura 63 jours. En 1883, il est à nouveau en Afrique, pour organiser une expédition, à la suite de l'abandon du projet par le gouvernement en 1882 : Ferdinand de Lesseps soutient sa reprise par une initiative privée. 

Il est aussi présenté comme voyageur, gourmet, amateur d'art et de livres. Catulle Mendès demande pour lui une invitation à Paul Meurice, par une lettre non datée, qui mentionne "M. Michel Baronnet, le compagnon de découverte du capitaine Roudaire, un excellent républicain et mon très cher ami". En mars 1887, il est au théâtre de la Monnaie à Bruxelles pour la représentation de la Walkyrie, de Richard Wagner. Dans une lettre du 22 juillet 1888 de Maurice Rollinat à Gustave Geffroy, il est question de "démarches pour obtenir au fils Baronnet un poste récemment vacant au lycée de Guéret, poste grâce auquel il renoncerait à toute idée d'aller à Paris. Avec la place d'instituteur, il aurait ainsi 2000 francs d'appointements, ce qui lui vaudrait mieux que 3000 francs à Paris, et tranquilliserait beaucoup la famille fort inquiète de le voir aller si loin".

Michel Baronnet résida au 64 rue de Rome à Paris. 

Son père serait décédé en 1878 en Angleterre (?).

Correspondants : Villiers de l'Isle-Adam en 1869, Stéphane Mallarmé en 1888 et 1889, Elémir Bourges en 1892.

Mention la plus précoce : 1861.

Mention la plus tardive : 1892.