2009-05-20

Cimetière anabaptiste de Repaix

Cimetière anabaptiste de Repaix, Lorraine, France : relevé des inscriptions encore lisibles :

ICI REPOSE / JEAN RUPP / EPOUX DE MARIE / WERCKLER / NE EN 1794 / DECEDE EN 1867 / MADELAINE RUPP / 1822 - 1890
CONCESSION A PERPETUITE
ICI REPOSE / MARIE WERCKLER / EPOUSE DE JEAN RUPP / NEE EN 1796 / DECEDEE EN 1883

ELIZABETH MOZIMANN / NEE MOZIMANN / 1866 - 1940

NICOLAS MOZIMANN / 1854 - 1898 / ANDRE MOZIMANN 1857 - 1934

CHRISTIAN ZERT / 1825 - 1898 / CHRIST EST MA VIE / LA MORT M'EST UN GAIN / Philippiens 1 - 12 / BARBE SOMMER / 1824 - 1912 / BARBE ZERT 1852 - 1931 / JEAN LIDVILLER / 1855 - 1936

JEAN LIDVILLER / 1835 - 1903 / MARIE LIDVILLER / NEE PACHERT / 1829 - 1915 / JEANNE / LIDVILLER / 1890 / LYDIE / 1892

CATHERINE MOZIMAN / EPOUSE DE JOSEPH / MOZIMAN / NEE EN 1828 / DECEDEE EN 1883 / JOSEPH MOZIMAN / NE EN 1828 / DECEDE EN 1894

BARBE SCHERIEH / EPOUSE DE CHRISTOPHE / MOZIMAN / NEE EN 1800 / DECEDEE EN 1883 / ANDRE MOZIMAN / NE EN 1831 / DECEDE EN 1901 / JOSEPH MOZIMAN / 1862 - 1923

JEAN BECHLER / 1825 - 1904

ICI REPOSE / ELISA NEIHOUSER / NEE EYMANN / NEE LE 10 MARS 1879 / DECEDEE LE 21 JANV. 1898

MARIE LIDVILLER / 1827 - 1870 / JEAN LIDVILLER / 1830 - 1893

Lien : http://gamanoyo.free.fr/claudebaecher/Pages/anabregio.html

Anabaptist / mennonite cemetery / graveyard of Repaix

*

Assemblée de Repaix
(extrait du journal "Christ-Seul" de mars 1931 par Pierre Sommer)

Repaix est un village du canton de Blâmont (Mthe-et-Melle), à quelques km. au nord de cette petite ville, à proximité de l'ancienne frontière franco-allemande. Les Mennonites qui formèrent l'assemblée dont Repaix est le centre provenaient sans doute en grande partie de la vieille assemblée de la Lorraine française (Welschlander-Gemeinde). Ils habitaient les cantons de Blâmont, Badonviller et Cirey, dans l'arrondissement de Lunéville. De bonne heure, des familles habitant le canton de Lorquin, dans l'arrondissement de Sarrebourg, et provenant sans doute de l'assemblée de Salm, se rattachèrent à celle de Repaix. Toute la contrée faisait alors partie du département de la Meurthe. Les réunions avaient lieu tous les mois, en langue allemande, dans les maisons particulières. La connaissance de cette langue, était entretenue, comme cela avait lieu généralement alors, par des instituteurs nomades. L'instituteur s'installait pour un hiver dans une famille où il y avait beaucoup d'enfants et groupait autour de ceux-ci les enfants des environs.

À cause de l'intolérance qui régnait alors d'une façon générale, les inhumations avaient lieu dans les jardins des fermes occupées par les « Anabaptistes », ou dans les coins les plus reculés des cimetières communaux où on inhumait d'habitude les suicidés. Vers 1860, un cimetière particulier réservé aux Mennonites, fut établi à Repaix même.

C'est aussi vers 1860, que l'assemblée recueillit les débris du groupe de Herbéviller. Elle-même perdait constamment du monde par suite de l'émigration, des unions mixtes et de sa faible natalité.

La frontière établie par la guerre de 1870-71 partagea la communauté en deux, les fermes et villages appartenant à l'arrondissement de Sarrebourg devinrent allemands. Cette circonstance n'apporta qu'une gêne relativement faible aux relations de part et d'autre de la nouvelle frontière. Les réunions continuèrent comme par le passé. Les familles restées françaises subirent plus fortement l'influence du français. Mais alors que, dans toutes les autres assemblées françaises, on abandonna l'usage de la langue allemande, Repaix conserva jusqu'à la guerre de 1914, l'usage simultané des deux langues. Il se faisait rarement une réunion sans que l'on entendît alternativement cantiques, prières et sermons en français et en allemand.

Vers 1895, la communauté recueillit les restes de l'assemblée du Blanc-Rupt, haute vallée de la Sarre blanche, mais cela n'arrêta en rien la diminution constante des membres.

L'assemblée de Repaix prit une part active à la formation de notre Association d'avant-guerre. La conférence de 1907 eut lieu à Avricourt, alors station-frontière voisine. Elle fut précédée par une journée d'études bibliques qui eurent lieu à Repaix même.

Les réunions se firent dès lors toutes les trois semaines. La situation de l'assemblée était cependant assez peu normale. Elle comprenait deux groupes bien distincts, l'un en France, l'autre en Allemagne, et assez éloignés l'un de l'autre. L'idée, pour les familles allemandes, de se rattacher à l'assemblée voisine de Sarrebourg se présentant d'elle-même, surtout depuis qu'elles étaient reliées à Sarrebourg par un chemin de fer. Mais toujours les sentiments fraternels qui unissaient les membres empêchaient la réalisation de cette idée. Vint la grande guerre. L'assemblée de Repaix fut probablement la plus éprouvée de toutes nos églises françaises. Les familles du groupe français durent évacuer leur domicile ou se trouvèrent au milieu des lignes allemandes. Celles-ci furent soumises à une surveillance sévère et ne purent plus circuler librement. Quelques-unes furent même, vers la fin de la guerre, évacuées sur la Belgique.

Le groupe allemand, plus loin en arrière des lignes allemandes, conserva ses relations avec Sarrebourg et le rattachement se réalisa ainsi tout naturellement.

Après la guerre, le groupe français se retrouva seul, bien affaibli par les vides créés par la guerre. Les réunions se rétablirent pourtant. Elles ont lieu maintenant exclusivement en français, une fois par mois, alternativement à Repaix, Blâmont et Herbéviller. La sainte Cène y est célébrée au printemps de chaque année. L'assemblée a donné son adhésion au Groupe des églises de langue française.

Le nombre des personnes, qu'un rapport de 1888 estime encore à 150, était descendu à 75 en 1914. Il est tombé actuellement à une quinzaine. Nous avons ici la communauté s'épuisant peu à peu par extinction des familles. De l'année 1883 à 1900, pas une naissance n'y fut enregistrée. Dieu seul, dans sa puissance infinie, peut, répondant à la foi de ses enfants, préserver l'assemblée de Repaix d'une disparition complète.

Les anciens dont le souvenir a été conservé sont :

Joseph Mozimann, de Gondrexon, parti en 1836 pour l'assemblée de la Meuse ; Christophe Mozimann, de Chazelles, son frère, mort à Repaix, en 1844 ; Jean Lidviller, de Repaix, mort en 1851 ; Joseph Mourer, de Frémonville ; Christian Zert, de Montigny, parti en 1860 pour l'assemblée de Nancy ; Jacob Vercler, de Herbéviller, venu avec les restes de son assemblée, mort en 1864 ; Joseph Fongond, de Niederhof, mort en 1895 ; Pierre Sommer, de Herbéviller, consacré dans l'assemblée de Baccarat, mort en 1908 ; Christian Lehmann, de Cubolot (Métairies de St-Quirin), venu avec les restes de l'assemblée du Blanc-Rupt, mort en 1909 ; Pierre Sommer, de Herbéviller, fils de Pierre, consacré en 1901 (s'occupait aussi de l'assemblée de Baccarat), parti en 1919 pour Montbéliard ; Jean Lidviller, de Repaix, petit-fils de Jean, consacré en 1914.

*

Liens vers d'autres cimetières anabaptistes :
- Mennonites en principauté de Salm
- La région de Salm en 1860
- Les sabots de Francine
- Le Hang
- Généalogie anabaptiste
- La Broque
Posted by Picasa

Aucun commentaire: