2008-01-16

Bibliothèques de Nancy

Tout n'est pas encore disponible sur Wikisource, ni sur Google Books, ni sur Europeana, loin de là... Mais, 5e ville universitaire de France, avec ses 50 000 étudiants, Nancy compte plusieurs bibliothèques :

Bibliothèque municipale : 400 000 livres - présentation - catalogue
Bibliothèque universitaire de Nancy 2 : environ 500 000 documents, dont au moins 250 000 livres - présentation - catalogue (partiel)
Bibliothèque diocésaine : 150 000 volumes - présentation - catalogue (partiel : 68 000 notices)
Médiathèque : 100 000 documents - présentation - catalogue
Bibliothèque américaine de Nancy (anglais) : 20 000 livres - présentation
Bibliothèque de l'ICN : 16 600 livres - présentation
Bibliothèque universitaire de Nancy 1 : présentation - catalogue
Bibliothèque de l'INPL : présentation - catalogue
Médiathèque de l'école d'architecture : présentation
Bibliothèque de l'Institut Elie Cartan : catalogue
Bibliothèque du Goethe Institut (allemand) : présentation
Enfin, à Vandoeuvre, l'INIST est spécialisé dans l'information scientifique et technique.

Total provisoire : 1 186 600 documents. À comparer avec d'autres bibliothèques (Sainte-Geneviève, Sciences Po, LSE Library).

Le catalogue collectif de France et le Système universitaire de documentation sont des catalogues communs très partiels : ils ne regroupent pas toutes ces bibliothèques, et toutes ces bibliothèques ne disposent pas d'un catalogue informatique complet de leurs fonds. La BM n'est pas une BMVR, mais une BMC et une BDLI (bibliothèque habilitée à recevoir le dépôt légal imprimeur en région). Les bibliothèques nancéiennes n'ont pas l'air de figurer sur WorldCat, le plus grand catalogue commun mondial.

Les horaires d'ouverture sont limités, compliqués, variables dans l'année et d'une bibliothèque à l'autre :
Médiathèque : Horaires habituels : - mardi et jeudi : de 13h00 à 19h00 - mercredi et samedi : de 10h00 à 18h00 - vendredi et dimanche : de 14h00 à 18h00. Fermé le lundi. Horaires d'été du 15 juin au 15 septembre inclus : - mardi, jeudi et vendredi de 14h00 à 18h00 - mercredi et samedi : de 10h00 à 18h00, Fermé le lundi. L'ouverture dominicale est suspendue du 15 juin au 15 septembre et pendant les vacances de Noël. Fermé tous les jours fériés.
BM : Horaires d'ouverture : Du mardi au vendredi de 9h à 19h et le samedi de 9h à 12h15 et de 13h45 à 18h. La bibliothèque est fermée le dimanche et le lundi, ainsi que les jours fériés et la première quinzaine du mois d'août.
Bibliothèque diocésaine : ouverte mercredi et vendredi 14h-19h ; samedi 14h-17h ; fermée aux vacances scolaires de printemps, été, Noël.
BU Droit de Nancy 2 : 8h-19h du lundi au vendredi, 8h-13h le samedi, fermée le dimanche et entre Noël et Nouvel An et la première quinzaine d'août. Horaires restreints pendant le 3e trimestre de chaque année. B. U. by night (site - groupe Facebook - bilan BU UHP) : pour l'extension des horaires d'ouverture.

Des exemples de bonnes pratiques, d'horaires simples et amples :
La Butler Library (8,6 millions de livres) de l'université Columbia à New York : ouverte 24 heures sur 24.
La BPI (400 000 documents, dont 360 000 volumes) à Paris : de 12 h à 22 h tous les jours sauf le mardi.

Liens :
- Seth Godin : L'avenir de la bibliothèque (mai 2011)
- Richard Stallman : Le droit de lire (1997)

9 commentaires:

Anonyme a dit…

La BPIiiiii... Le bon mauvais souvenir qui tue. Des heures d'attente pour accéder à l'étage, des étagères mal foutues, des fauteuils inconfortables, des documents à demander à des gens aimables comme pas du tout. Oui, la BPI... Bin, je préfère amplement la médiathèque de Nancy.

Marc a dit…

Le compliment concernait les horaires d'ouverture de la BPI (simples et réguliers), pas les files d'attente... L'offre de places de bibliothèque est très inférieure à la demande à Paris. Et la médiathèque de Nancy est effectivement un établissement plutôt agréable et accueillant.

Anonyme a dit…

Un article de l'iFRAP : La révolution numérique des bibliothèques universitaires

Unknown a dit…

Voici un billet qui démontre une absence totale de connaissance du fonctionnement d'une bibliothèque;
Worldcat, oui, mais cela coûte du temps de saisie(donc des salaires) et de l'argent (il faut payer pour y saisir les notices).
Ouvrir une bibliothèque ce n'est pas qu'accueillir le lecteur à l'entrée, c'est aussi repérer, acquérir, signaler, équiper un document, former des lecteur... Tout cela demande du personnel et de l'argent. Mais qui se soucie du nombre de personnels insuffisant, de contractuels précaires? Je connais des bibliothécaires qui font 40h voir 45h pas semaine;
J'en connais d'autres qui font un travail d'ingénieur informatique pour 1500€ par mois (et pas de 13eme mois);

Alors avant de cracher dans la soupe on se renseigne sur les moyens alloués en personnels et en budget, sur le fonctionnement d'un établissement. Mais en France mépriser les fonctionnaires sans connaître la réalité est un sport national.

Anonyme a dit…

@Isapro : et quant à vous, dire des imbécilités, est ce votre sport favori ? Je suis curieux de prendre connaissance de ce qui, dans ce billet, pourrait être interprété comme méprisant vis à vis de "fonctionnaires".

Marc a dit…

Merci, Dramelay! Peut-être une fonctionnaire qui s'est sentie, à tort, visée? Je dis une parce qu'Isa sonne plutôt féminin. Le propos était précisément, entre autres, de dire qu'on n'a pas alloué des moyens suffisants au catalogage... Dans une ville universitaire comme Nancy, je pense que l'allocation de moyens humains et financiers supplémentaires aux bibliothèques, pour atteindre ces objectifs (catalogage informatique, consultable à distance, et horaires d'ouverture plus amples) serait un investissement utile, voire décisif, bien qu'économe des deniers publics.

Alléguer ma méconnaissance des bibliothèques, c'est mal me connaître: elles sont pour moi un instrument de travail quotidien. J'en parle donc en connaissance de cause.

Quant à l'accusation de mépris des fonctionnaires, elle est grotesque, pour qui connaît mon attachement à la chose publique. Souhaiter qu'un service au public fonctionne mieux n'est pas une preuve de mépris, mais d'attachement.

Oh et puis zut, pourquoi me justifier ? Le regretté Jean-François Revel, de l'Académie française, écrivait : "On sait que l'un des symptômes de la dégénérescence du débat d'idées en France est que le 'lieu' d'où l'on parle (selon l'horrible expression) compte plus que ce que l'on dit."

biboulette a dit…

Aucune polémique dans mon propos, mais de l'information sur ce que je connais.
D'abord comparons les amplitudes horaires de la BPI et par exemple de la BU Droit de Nancy :
- BPI : 10h/jour du lundi au vendredi sauf le mardi ;
11h par jour le samedi et le dimanche + les jours fériés hormis le 1er mai.
Elle se base sur les ouvertures du centre Pompidou en somme.
- BU Droit : 11h/jour du lundi au vendredi ; 5h le samedi. Simple

Bilan sur une semaine classique :
BUD = 60h ; BPI = 62h

BPI gagnante de 2h ! avantages jours fériés et soirées, mais rien le matin.
A noter : les horaires "conseillés" par la BPI pour éviter la foule sont bien ceux de la pause méridienne et ceux entre 18h et 21h. càd que la majorité des lecteurs est là en journée. Rien n'est dit sur le créneau 21-22h, peut-être que le tableau de la BPI n'est pas à jour.

Questions :
- quels services sont proposés durant les horaires du soir ? Tout ou partie ? Je n'ai pas la réponse.
- quels personnels assurent les ouvertures ? des personnels qualifiés ou des vacataires ? Je n'ai pas la réponse non plus.
- quels services assurent la sécurité après 19h ? Je suppose que c'est le staff des gardiens du centre Pompidou.

Ce que je sais parce que je travaille en BU est :

- on peut employer des étudiants pour tenir la BU ouverte (si crédits de vacations disponibles), mais on ne peut pas les former à tous les services rendus en journée : inscriptions, encaissements divers, création de notices pour des livres anciens pas encore dans le système informatique (eh, oui ça arrive, nous n'avons pas les moyens de tout rétro-convertir d'un seul coup), recherche en magasins (pendant ce temps il faut une autre personne au bureau de prêt), aide aux recherches documentaires....

S'il est relativement facile de les former au service minimal càd la remise en rayons et les opérations courantes de prêts et de retours, il faut tenir compte du paramètre qu'un étudiant reste rarement plus d'une année universitaire donc qu'il faut régulièrement recruter + former des nouveaux, ça aussi c'est du temps de travail pour les bibliothécaires : cent fois sur le métier remettre l'ouvrage (sans jeu de mots).

Les impératifs de sécurité nocturne : les universités sont très mal loties pour assurer une sécurité effective : au mieux un gardien de nuit pour tout un campus.
Quant au personnel d'encadrement dont l'un au moins doit être présent pendant l'ouverture, par BU il se résume à 3 personnes en moyenne. Si elles doivent se relayer pour assurer les nocturnes, elles ne seront pas pleinement présentes en journée à moins qu'on souhaite nous faire revenir à des contrats de travail d'un autre temps. J'avoue que, même étant personnel d'encadrement, je ne suis pas maso à ce point.

L'ouverture tardive c'est une bonne idée, on la comprend, ça se fait ailleurs dans des conditions variées.

Dans notre contexte la mise en oeuvre n'est pas aussi simple qu'il n'y parait. Il faut un rapport favorable entre le taux de fréquentation escompté et les moyens déployés (personnels, énergie de chauffage et d'éclairage, gardiennage...).

C'est pourquoi depuis fort longtemps des BU médecine ont appliqué des horaires nocturnes pour arranger les internes soumis à des horaires d'hospitaliers. Taux de fréquentation quasi assuré. J'ai connu cette situation alors que je travaillais dans une BU médecine il y a 13 ans. Notons au passage quelques dérives eu égard à la (non)déontologie professionnelle de certains vacataires "livrés à eux mêmes". La réalité c'est cela quand on fait de l'à peu près.

Bon allez ! Un peu de provoc quand même, il faut ça sur un blog : pourquoi les étudiants ne demanderaient-ils pas qu'il y ait des cours de fac entre 20h et 22h s'ils sont prêts faire travailler leurs neurones à la BU durant ces mêmes horaires ? Qu'en diraient les professeurs ?

Et enfin une évidence pas assez perçue à mon humble avis : les magasins, quand ils ouvrent le soir, ils font de l'argent. Mais la BU ou d'autres services dits publics ils en perdent.
Alors ? On augmente les droits de bibliothèque pour recruter du personnel nocturne, chauffer et éclairer les locaux plus longtemps ? On fait payer les entrées à partir de 20h ? On demande aux étudiants en management de nous trouver des sponsors ? Bon, j'arrête mais j'ai plein d'idées qu'on va trouver choquantes.

Une conservatrice de Ny2 dont les propos n'engagent qu'elle-même, bien sûr.

Marc a dit…

Merci pour votre longue contribution; je suis heureux de constater que ce blog est lu par le personnel d'une bibliothèque où j'ai étudié et aux moyens de laquelle j'aimerais contribuer.

Car ce qui est récurrent est un problème de moyens.

Deux pistes :
1. Mon souci premier est le catalogage des fonds anciens de Nancy 2. La question n'est pas de râler en disant: vous ne vous rendez pas compte du peu de moyens dont nous disposons. La question est: quel serait le coût pour achever le catalogage informatique complet? Une fois l'ordre de grandeur connu, nous pourrons nous mettre en quête du financement, avec un projet, ambitieux mais circonscrit, à présenter.

2. La deuxième piste n'est pas sans lien avec la première. Qui dit financement, lorsque les sources de fonds publics sont taries, dit fondation. Cf. le billet sur la Fondation Nancy-Université.

biboulette a dit…

1/D'abord je ne râle pas contre le manque de moyens. J'explique !
Merci pour l'idée de lancer un vaste programme de reprise de nos vieilles fiches. Figurez-vous que depuis des années il y a dans toutes les BU des opérations réitérées de rétro-conversion, mais nous ne sommes pas Google, alors nous avançons de quelques milliers de notices par an. Nos budgets s'orientent davantage vers l'acquisition d'abonnements en ligne à des revues électroniques, des bases de données, et à la modernisation de nos systèmes de gestion de l'information.

2/La Fondation est une piste effectivement. Toute une culture du financement à laquelle nous ne sommes pas préparés.

3/Infos :
Avez-vous déjà consulté Calames le catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l'enseignement supérieur. Nancy 2 y a contribué (manuscrits de la BU droit)?

Worldcat : bonne nouvelle, bientôt le SUDOC (donc toutes les BU de Nancy) y sera inclus.